Prix Henri Fournier 2024

Lucie Raphaël, lauréate du Prix Henri Fournier 2024

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Le Prix Henri Fournier vise à récompenser le projet de fin d’études d’un étudiant de l’Esaip particulièrement remarquable. Il est attribué par l’équipe pédagogique de l’Ecole. Le Prix a récompensé cette année un projet dans le domaine de la gestion des risques. L’équipe s’est intéressée à l’analyse de la situation en termes de gestion des risques dans une entreprise, la proposition d’un protocole de développement ainsi que la capacité du projet à prendre une forme opérationnelle. Traditionnellement, il est remis lors de la cérémonie de remise des diplômes.

Lauréate de l’édition 2024 Lucie, 24 ans et fraichement diplômée, nous en dit un peu plus sur la nature de son travail récompensé, son parcours ainsi que sur son engagement.

« Mon PFE portait l’intitulé suivant : élaboration d’outils et de processus internes pour renforcer la stratégie de développement durable de l’entreprise Implenia.

Avant cela, j’ai d’abord effectué mes stages de 3e et 4e année en France, afin de commencer à mettre en application sur le terrain l’apprentissage que j’avais eu en cours. C’est donc le stage de 5e année que j’ai souhaité réaliser à l’étranger, avec une pratique importante de l’anglais, et dans un pays engagé pour l’environnement. C’est ainsi que j’ai eu l’opportunité d’intégrer Implenia en avril 2023, grâce au réseau privé (amis d’amis d’amis) : c’est comme ça que ça marche, les opportunités sont tout autour de nous !

Ayant choisi la majeure Environnement et Économie Circulaire, il était donc évident que je mette en pratique mes connaissances et mon engagement personnel au service d’une cause qui me tient particulièrement à cœur : l’accompagnement au développement durable dans le secteur de la construction.
J’ai donc réalisé mon stage de fin d’études au sein de l’entreprise Implenia, une entreprise de construction internationale, dont le siège social est à Zurich. Eh oui, je suis en Suisse désormais, basée à l’agence de Genève.

Je fais partie de l’équipe du Global Sustainability, c’est-à-dire que je travaille à l’atteinte des 12 objectifs de durabilité qu’Implenia s’est fixé pour 2025, et j’essaye plus particulièrement de les faire appliquer en Romandie, la partie francophone de la Suisse.

Les activités d’Implenia se décomposent en 4 grandes divisions : Civil Engineering, Buildings, Real Estate et Specialities. Cela rend très riche la diversité des demandes et des adaptations à prendre en compte et à intégrer dans nos recherches afin de répondre aux mieux aux besoins et attentes des spécialistes de chacune des divisions.
En effet, ce secteur représente près de 40% des émissions mondiales de CO2, en partie en raison de la fabrication du ciment et des quantités importantes de déchets de démolition et des matériaux d’excavation, sans parler des transports associés, tout au long du cycle de vie du bâtiment. Il y a donc énormément de leviers à saisir afin de décarboner peu à peu ces activités.

Et pour ce faire, il faut en effet des connaissances techniques, légales, économiques, culturelles, etc. mais pas seulement. Le savoir-être est aussi primordial pour pouvoir communiquer aisément avec différents interlocuteurs, issus de multiples secteurs d’activité. L’adaptation et la réactivité sont des atouts clés pour se démarquer et se faire sa place dans ce système en pleine évolution, mais encore parfois trop réticent au changement.

Ces clés, je les dois aussi à mon engagement associatif que j’ai eu l’opportunité d’expérimenter lors de mes années d’études à l’Esaip. En effet, j’ai eu la chance de coorganiser la COP3 Étudiante en mars 2023 à Angers, un évènement qui a réuni plus de 2500 personnes sur un week-end, autour de la transition écologique et sociale. C’est tout l’enjeu des COP Étudiantes, organiser un évènement sur un territoire par et pour les étudiants, afin de former les professionnels de demain à ces enjeux, en les mettant en relation avec différents acteurs, avec qui ils pourraient être amenés à travailler sur ces sujets, peu importe le secteur d’activité dans lequel ils évoluent.

La transition doit se faire partout et par toutes et tous !

Cette aventure m’a permis d’échanger avec beaucoup de personnes, issues de milieux différents, avec des vécus et des expériences personnelles. Cela demande de la rigueur, de la patience, de la compréhension, de l’adaptation, de la persévérance et surtout, beaucoup de passion et de plaisir !

Pour moi, et d’autant plus à la suite de la période COVID que nous avons vécue, isolés à la maison derrière nos écrans, il était primordial d’apporter une valeur ajoutée à mon diplôme, au-delà des cours. En effet, un diplôme selon moi, ce n’est pas seulement un papier que l’on récupère au bout des 5 ans. C’est un recueil de souvenirs, d’expériences, de vécus, de rencontres, de rires, de larmes, de peurs… et de victoires. Et c’est cela qui fera de vous ce que vous êtes sur le marché du travail, car ce diplôme sera à votre image, riche et coloré, et les recruteurs le verront tout de suite.

Lucie est aussi lauréate du prix de l’engagement étudiant avec 4 autres camarades de promotion.

Je remercie infiniment l’Esaip, pour la formation qu’elle m’a apportée, les amis de promo, sans qui je n’aurais pas tous ces souvenirs, les copains de la vie associative, avec qui on a traversé des galères et des joies, et enfin, ma famille, qui me soutient depuis le départ dans mes choix.

Ce prix, c’est donc avant tout, un vrai travail d’équipe ! Au plaisir de vous revoir en tant qu’Alumni désormais. »