Abdul Karim, étudiant en 4ème année en Gestion des risques et Environnement sur le Campus Ouest, a reçu le Premier Prix du concours éthique professionnelle, niveau régional, du Rotary 2025. La remise des Prix a eu lieu le jeudi 24 avril à la CCI d’Angers.
Ouvert aux étudiants, dès le Bac+3, le concours organisé par le Rotary Club vise à encourager une réflexion sur les questions éthiques chez les décideurs de demain. Le programme est soutenu par la Conférence des Grandes Ecoles et l’UNESCO.

Accompagner sociétalement la transition écologique
Le rôle de l’ingénieur est central dans les domaines des transitions. Il doit, à la fois, répondre aux enjeux et apporter des solutions pérennes.
Le travail d’Abdul Karim s’est concentré sur l’une des mesures pour accompagner la transition écologique, lutter contre la pollution de l’air et améliorer la qualité de vie en ville : les ZFE (Zones à Faibles Émissions), qui imposent des restrictions de circulation.
Si ces restrictions de circulation semblent bénéfiques sous différents aspects, des questions en termes d’équité et d’accessibilité apparaissent.
L’essai analyse les origines et les conséquences de ces mesures, tout en interrogeant leur efficacité dans une perspective d’équité. Il propose également des pistes pour une transition plus juste et équilibrée, en cherchant à concilier impératifs environnementaux et exigences sociales.
Rencontre avec Abdul Karim
Quelles sont tes motivations à écrire sur le sujet ?
Avant tout ma passion pour le monde automobile et ses avancées technologiques, une passion que je nourris depuis mon plus jeune âge.
Par ailleurs, ma formation à l’Esaip m’a permis d’acquérir une vision globale des enjeux liés à la transition énergétique, ainsi que des réglementations qui l’accompagnent. Ce sujet se trouve donc à la croisée de mes centres d’intérêt personnels et des compétences développées au cours de mon parcours académique.
Il représente également une thématique que j’aimerais approfondir dans ma vie
professionnelle, car je souhaite contribuer activement à l’évolution durable du secteur automobile.
Es-tu engagé dans une démarche écologique ?
Contre les injustices ?
Je suis engagé dans une démarche écologique, mais je défends une transition qui soit à la fois réfléchie et réaliste. Pour moi, il est essentiel de prendre en compte les enjeux environnementaux tout en intégrant les dimensions sociales, économiques et techniques, afin que les solutions mises en place soient réellement durables et accessibles à tous.
Concernant le combat contre les injustices, j’y suis également sensible. Nous y sommes tous confrontés, à différents niveaux, que ce soit directement ou indirectement, et il serait inhumain de fermer les yeux face à ces situations. Je pense qu’il est de notre responsabilité, à chacun, de ne pas rester passif
Un message à faire passer ?
Je voudrais rappeler que la transition écologique, la protection de notre planète et l’amélioration de la qualité de l’air nous concernent tous, à notre échelle, aussi petite soit elle.
Ce ne sont pas des enjeux lointains ou réservés à quelques spécialistes : chacun d’entre nous a un rôle à jouer. Ces démarches ne doivent pas être perçues comme des contraintes, mais plutôt comme un effort collectif, une dynamique commune dans laquelle nous avançons ensemble.
Pour que cette transition soit efficace et juste, elle doit absolument prendre en compte les réalités sociales et économiques des populations. C’est pourquoi j’appelle toutes les parties prenantes citoyens, entreprises, institutions, chercheurs, acteurs publics et privés à dialoguer ensemble, à confronter les idées et à construire des solutions équilibrées, réalistes et solidaires comme dans lors de la convention citoyenne pour le climat.
C’est dans la coopération et l’écoute que nous pourrons bâtir un avenir durable, au service de tous.
Lauréate de l’édition 2024 du concours, Laura avait aussi travaillé sur les nouveaux enjeux liés à la prise de conscience écologique.
Son essai portait sur l’extraction des terres rares, leur utilisation et le paradoxe écologique des technologies dites « vertes »